La crise… et après ?
Reflexion autour de Jérémie 34, 8-11
Sous la menace babylonienne, crise majeure, le roi Sédécias connaît une sorte de repentance, et proclame l’application de l’année sabbatique (affranchissement des esclaves hébreux) selon la Loi.
Puis le danger semble s’écarter… aussitôt, on se ressaisit, et on ramène les esclaves dans la servitude ! Dans les versets 12-17, le prophète dénonce cette imposture et annonce le jugement divin dans des termes « en miroir » : v.17b, affranchissement à l’épée, à la peste et à la famine. Elles conduiront Jérusalem, le royaume de Juda et ses habitants à la désolation.
La crise du coronavirus semble donner un éclairage cru sur les injustices de notre temps, sur ce néolibéralisme décomplexé, qui a ruiné la plupart des mécanismes sociaux sensés procurer un peu de dignité aux êtres humains. Saurons-nous apprendre la leçon ? Qu’en sera-t-il une fois la crise passée, une fois le danger dépassé ?
Prions pour nos dirigeants, pour des responsables au service d’une humanité digne de ce nom et non au service d’une économie devenue religion idolâtre ! Prions pour que Dieu touche les cœurs, et pour qu’on se mette au service de la justice et de la paix. « Ne nous laisse pas entrer dans l’épreuve – qui vient pour éprouver les habitants de la terre – mais délivre-nous du mal ».
L. Bürki